Description : 7 groupes de sols caractérisent la pédologie du Bénin. Les sols dominants en terme de surface et de couverture sont :
> Les sols ferrugineux : 90 271 km² (78% de la surface du pays)
Ces sols ont des caractéristiques agronomiques très variables et souvent hétérogènes. Ils constituent d’excellents milieux de croissance pour les plantes malgré leur faible teneur en
éléments nutritifs. En effet, ils présentent souvent des déficiences en phosphore (P), en potassium (K) et en azote (N). Par rapport aux sols ferrallitiques ils ont une fertilité chimique meilleure.
Ils conviennent bien aux cultures suivantes: coton (sous réserve de complément en N, P, K), arachide, maïs, sorgho, mil, igname, manioc, ricin, tabac. A certains endroits de topographie basse, la culture du riz est aussi pratiquée. Lorsque la profondeur utile et la texture le permettent, certains de ces sols abritent de belles plantations d’arbres fruitiers et de beaux peuplements.
Contraintes de mise en valeur
• Bon nombre de ces sols sont sujets à l’érosion hydrique.
• Les déficiences en N P K sont notoires pour la plupart de ces sols.
• Les pH sont faiblement acides.
• Les réserves en eau utilisable faibles.
• Profondeurs limitées (par concrétions), pour certains sols.
• Dans l’extrême nord, phénomène de sahélisation et d’érosion éolienne.
> Les sols ferralitiques : 10 085 km² (9%)
Dans le bassin sédimentaire sud, les sols ferrallitiques ont de bonnes caractéristiques physiques: profondeur, drainage, pénétrabilité, mais de faibles capacités hydriques et chimiques. Ils sont diversement utilisés: pour des plantations forestières, mais surtout pour des cultures de maïs, d’ananas, de niébé, d’arachide et dans le maraîchage.
Dans la partie nord, les mêmes propriétés physiques existent mais souvent elles sont limitées par l’apparition de niveau concrétionné entraînant un drainage quelque peu déficient. La fertilité chimique des sols est faible. Les principales cultures pratiquées sont le maïs, le sorgho, l’arachide.
Contraintes de mise en valeur
L’utilisation de ces sols dans le bassin sud implique le recours à des épandages périodiques d’engrais chimiques à dominance potassique et une restitution aux sols des résidus de récolte. Aussi on note une faible capacité de rétention en eau et en cations, de faibles taux de potassium (K) et phosphore (P), des taux de matière organique variables suivant le passé cultural mais en général faibles. Sur le socle granito-gneissique, il faut ajouter à ces contraintes un intense appauvrissement.
en éléments fins, une faible réserve minérale et l’existence de teneurs en éléments ferrugineux
grossiers.
> Les sols hydromorphes : 5 405 km² (5%)
Ces sols sont à haut potentiel de fertilité et conviennent à un grand nombre de cultures annuelles. Dans la vallée de l’Ouémé, les principales cultures sont: le riz, le maïs, le piment, le manioc, la patate et le niébé.
Dans la vallée du Niger, les cultures du riz et de l’oignon prédominent. On y trouve aussi le mil, le sorgho, le niébé et la pomme de terre. Dans les zones déprimées de ces vallées, en dehors des marais permanents, la riziculture irriguée est pratiquée.
Contraintes de mise en valeur
Les principales contraintes relevées pour la mise en valeur des sols hydromorphes sont:
• Les drainages interne et externe réduits,
• Inondation temporaire et permanente,
• Texture parfois grossière en surface et discontinuité texturale défavorable,
• Taux d’argile souvent élevé, avec pour conséquence une mauvaise perméabilité, une
compacité,
• Mauvaise décomposition de la matière organique
• pH acide
Données : Groupes de sols du Bénin
Source : FAO,1999
Hozzászólások